4 MOIS D’ATTENTE

4 mois sans jouer de match officiel, 4 mois sans compétition, 4 mois sans adrénaline, sans la pression du résultat, sans la fatigue d’après-match… avant la délivrance!

Une préparation mouvementée

Nous avons repris l’entrainement le lundi 11 juillet. Comme avant chaque début de championnat, une préparation d’un mois et demi est primordiale afin de bien attaquer la saison. Cependant, pour moi qui commençait la saison que le 8 octobre pour raison administrative, cette préparation allait être très longue. C’est pour cela que j’avais prévu, en accord avec l’entraîneur de partir une dizaine de jours en vacances (mon fameux voyage au Mexique chez mon frère!).

Je suis donc parti du 14 au 26 juillet. Je me demande maintenant si cela était une bonne idée, non pas parce que le voyage ne m’a pas plu, mais parce que le retour à l’entrainement a été extrêmement difficile. Le décalage horaire ne m’avait pas vraiment aidé en plus. En dix jours, j’avais pris un retard conséquent sur les autres joueurs, qui s’entrainaient dure tous les jours. Certes, le 8 octobre était encore loin, mais le fait que je me prépare aussi bien que les autres était important. Je me suis donc remis dans le bain tout de suite. Mais au bout d’une semaine d’entrainement, mes adducteurs n’avaient pas supporté la charge de travail trop importante depuis mon retour. Je me suis donc arrêté 4 jours. 4 jours de plus sans entrainement. Les premiers match amicaux arrivaient et je n’étais absolument pas prêt.

Le premier match de championnat était prévu le 22 août. C’est assez bizarre de se préparer en sachant que l’on ne va pas jouer les premiers matchs. Il faut tout de même rester concerné. C’est pour cela que je suivais le même rythme que les autres, à la seule différence que je les regardais depuis les tribunes le samedi. Les fourmis dans les jambes arrivaient petit à petit. L’équipe démarrait plutôt bien le championnat, et après chaque match à domicile, je les rejoignais dans le vestiaire, quel qu’était le résultat. Je prenais mon mal en patience et continuais à m’entrainer comme les autres.

Premier travail

Le 1er septembre, j’ai effectué mon premier jour de boulot. Je travaille dans un lycée à Pessac, en tant qu’auxiliaire de vie scolaire (AVS). Une première expérience, très enrichissante, mais qui demande pas mal d’énergie. Avec 33h dans la semaine, je suis passé de 6 entrainements (pendant la préparation), à 4 entrainements. Un rythme de vie très intense mais très plaisant.

Le jour J

Nous y sommes ! L’entraineur annonce le groupe qui va participer au match de Coupe de France qui a lieu le samedi 8 octobre. Nous sommes alors le vendredi 7, veille de match. Et c’est avec joie que j’entends mon nom prononcé par le coach. Je vais enfin attaquer ma saison ! Et quelle entame, en effet nous recevons le FC Pau en Coupe de France. Une équipe qui évolue en national, 2 divisions au dessus de nous.

Nous voilà samedi, il est 17h et j’arrive au stade. Le coup d’envoi est à 19h, j’ai donc le temps de me préparer tranquillement. La pression commence à monter puisqu’en arrivant, je m’aperçois que je suis titulaire, à ma grande surprise. C’est un gros défi pour mes débuts sous mes nouvelles couleurs. Mais pas le temps de cogiter, il est bientôt 19h, nous sommes dans le couloir qui mène au terrain. Pour ce match de gala, environ 500 personnes étaient présentes ce soir-là!

Il est 19h, le coup d’envoi est donné… Les premières minutes sont assez difficiles pour moi qui suis en manque de repère sur le terrain et surtout en manque de rythme. Nous encaissons un but assez rapidement. Ce n’est pas le meilleur moyen de me rassurer et de me mettre en confiance. Les vingt dernières minutes sont beaucoup mieux pour l’ensemble de l’équipe. Nous rentrons doucement dans le match. Mais le chrono tourne et l’arbitre siffle la mi-temps. Nous perdons 1-0 et je suis déçu de ma 1ère période. D’ailleurs, très logiquement, le coach me remplace pour la seconde mi-temps. Cependant je ne m’inquiète absolument pas pour la suite car je sais ce qu’il me reste à travailler pour revenir au niveau. Je regarde donc la fin du match depuis le banc de touche. Score final : 1-1 mais défaite aux tirs aux buts. (4-2). L’équipe s’est bien battue et nous n’avons pas de regrets à avoir.

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