Le week-end du 14 juillet était un week-end très chargé ! Au programme : nos fiançailles le samedi dans le Berry, ma région natale, et repas de famille pour les 60 ans de mariage des grands-parents de Max, près de Lyon, le dimanche. Beaucoup de route en si peu de temps. C’est pourquoi avant de rentrer sur Bordeaux, nous avons fait une halte dans le Lot. Quatre heures de route tout de même mais cela nous fera une pause sympathique. En route pour Rocamadour sous les conseils de la tante et de l’oncle de Max. Un village béni des dieux qui vaut le détour !
« Les maisons sur le ruisseau, les églises sur les maisons, les rochers sur les églises, le château sur les rochers »
C’est dans la vallée de la Dordogne que se situe la magnifique citée sacrée de Rocamadour que nous avons découvert la semaine dernière. En jetant un œil sur Google Image, je comprends rapidement pourquoi la famille de Max nous a conseillé de nous y rendre. Et la découverte des lieux, lundi soir aux alentours de 20h00, n’a fait qu’accentuer notre envie de découvrir ce petit coin de notre belle France.
La ville est agrippée à la falaise et c’est tout simplement sublime et impressionnant. D’autant plus lorsque l’on observe de l’autre côté, avec un beau coucher de soleil. Nous nous sommes arrêtés au restaurant L’Esplanade qui propose des menus de la région très intéressants, avec une vue panoramique sur le village. Nous avons fait honneur aux spécialités locales avec en entrée des rillettes de canard pour monsieur, et une terrine de campagne pour ma part, et pour le plat principal nous avons goûté au célèbre fromage de rocamadour sous forme de galette pour Max et sous forme de salade pour moi : nous nous sommes régalés.
Ce qui m’a le plus impressionné, c’est la superposition des maisons et des chapelles, avec notamment le château qui culmine à 150 mètres du ruisseau de l’Alzou. Après le dîner, nous avons rejoint notre Air BNB, pour y passer la nuit avant de repartir le lendemain matin pour découvrir ce lieu de miracle.
J’ai appris sur Internet, que Rocamadour, village de 645 habitants, est isolé mais non moins vivant. Pourquoi ? Parce qu’il se situe sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. La citée doit sa notoriété à son pèlerinage. En effet, cela fait plus de 1000 ans que les pèlerins y viennent à pieds. J’avais hâte de découvrir le pourquoi du comment, et de me retrouver au cœur de la seule rue principale de la ville…
Une cité agrippée au rocher
Après nous être garés dans le parking (gratuit) spécialement prévu pour les touristes, nous avons commencé l’ascension jusqu’au centre ville. Qui dit rocher, dit montée. Qui dit montée, dit marches. Et qui dit marches, dit sport. Croyez-moi c’est du sport et ce n’est que le début ! Après 5 minutes de marche (et d’escalier), nous arrivons à la porte du figuier. C’est à partir de cette porte que tout commence. Je découvre une jolie rue avec des petits commerces de chaque côté. Max n’a pas résisté longtemps à la boutique de bonbons et est ressorti avec un sachet bien rempli.
La rue est pleine de vie, c’est chaleureux et très agréable. Arrivés au 3/4 de la rue principale, un escalier s’offre à nous sur la droite. Tous les passants l’empruntent, et on comprend vite que c’est là-haut que ça se passe…
Mais il est 12h00 et nous avons faim. Demi-tour direction la porte du figuier où nous avions repéré un petit restaurant sympathique : le Quercygnac. Nous avons pu manger en amoureux, sur la mini terrasse, proche de la rue, à l’ombre des arbres. C’était un moment super. Au menu du jour : toast de foie gras, manchons de canard et panna cotta fraise basilic. Avec ce bon repas, nous sommes prêts à gravir le Grand Escalier des Pèlerins et ses 216 marches pour découvrir le sanctuaire et ses 7 chapelles ! Il paraît qu’à l’époque, les pèlerins devaient monter ces marches, une à une, et à genoux, tout en récitant à chaque pas un « Je vous salue Marie ».
Légende de la carte :
- Le grand escalier – 216 marches
- Basilique Saint-Sauveur
- Crypte Saint-Amadour
- Chapelle Notre-Dame – Vierge Noire
- Chapelles Sainte-Anne, Saint-Blaise, Saint-Jean-Baptiste
- Palais abbatiale
- Chapelle Saint-Michel
- Chapelle Saint-Louis
- Maison de Marie – Presbytère
- Château
Le sanctuaire
Haut lieu de pèlerinage classé au patrimoine mondial de l’UNESCO
Ça y est, nous voilà au sommet des marches du Grand Escalier des Pèlerins. Devant nous s’ouvre l’esplanade du Sanctuaire de Rocamadour composé de la Basilique Saint-Sauveur, la Crypte Saint-Amadour, les chapelles Notre-Dame, Sainte-Anne, Saint-Blaise, Saint-Jean-Baptiste, Saint-Michel, Saint-Louis, et du Palais abbatiale.
La crypte est dédiée à Saint Amadour, un homme fou amoureux de sa femme mais qui à la mort de celle-ci, trouva refuge ici, en hermite sous ce rocher. La légende dit que son corps aurait été retrouvé intacte en 1166. L’amoureux transi, donna donc à ce lieu devenu sacré son nom : Le rocher d’Amadour, ou Roc Amadour.
Mais ce que nous attendions avec impatience et qui est véritablement le cœur de la cité – en plus de la basilique Saint Sauveur – c’est la chapelle Notre Dame de Rocamadour, que l’on appelle aussi la chapelle des miracles. Celle-ci abrite son joyau, la Vierge Noire (XIIème siècle), vénérée depuis plus d’un millénaire. Connu sous son autre nom : l’étoile de la mer, elle était souvent imploré par les marins. D’ailleurs, j’ai lu sur Internet que selon de Livre des Miracles datant de 1172, Notre Dame de Rocamadour guérissait les maladies, délivrait les prisonniers, sauvait les marins et les protégeait pendant les guerres. C’est pour cette raison que l’on peut apercevoir des maquettes de bateaux suspendues.
J’ai beaucoup aimé l’ambiance qui règne dans ce lieu de culte. On s’y sent bien, protégé et la pièce est chargée de mystère. Nous nous sommes assis sur un banc, face à la Vierge Noire et j’ai pu prendre le temps de prier et d’allumer une bougie. J’ai pris mon temps car je me sentais bien ici. A ma gauche, j’ai lu un panneau où il était question d’une cloche miraculeuse… Encore un élément mystérieux. D’après la légende, la cloche sonnait à chaque fois qu’un miracle se produisait. Celle-ci est suspendue à la voûte de la chapelle Notre-Dame par une anse. et a la particularité de sonner à chaque fois qu’un marin est sauvé en mer après avoir imploré la Vierge Marie. Elle sonne seule car il n’y a pas de sommier ou de cordage. Étrange n’est-ce pas ?
A l’époque, les pèlerins se pressaient de toute l’Europe pour implorer la Vierge Noire et pas moins de 126 miracles avaient été dénombrés par un moine de Tulle et répertoriés sur le livre des miracles.
Le Chemin de Croix pour arriver au Château
Après nous être promené autour du sanctuaire, nous avons rejoint le château ! Et encore une fois : ça grimpe ! Nous avons emprunté le Chemin de Croix qui nous conduit de la cité, située tout en bas, au château tout en passant par la Croix de Jérusalem (et son belvédère) qui dominent le canyon de L’Alzou. Il s’agit d’un long chemin ombragé où à chaque virage est dévoilé les scènes de la Passion du Christ. On en compte 14, qui portent le nom de station. Ces 14 stations dévoilent la condamnation du Christ jusqu’à sa mort sur la croix. La dernière station est « cachée » tout au fond d’une grotte, au pied du château.
Arrivée tout en haut, il faut reconnaître que j’ai été un peu essoufflée, car mine de rien on monte bien. Heureusement que ce chemin est abrité d’immenses arbres qui nous procure une certaine fraîcheur. Rien de mieux pour apaiser nos efforts.
Victoire, nous sommes tout en haut ! Première récompense, la Croix de Jérusalem et son belvédère qui nous donne une vue déjà très sympa ! Deuxième récompense, la possibilité de grimper jusqu’au château. L’entrée est payante : 2 euros pour les adultes. Attention quand je dis entrée, il s’agit seulement d’une terrasse élevée pour assister au panoramique. Si vous ne payez pas, vous ne pourrez pas voir la sublime vue. Je trouve cela dommage de faire payer l’entrée simplement pour une vue. D’autant plus qu’en 5 minutes c’est fait. La raison à cela est surement pour limiter les allées et venues sur les passerelles, car le passage est restreint. Il faut attendre que les personnes descendent pour pouvoir monter, et cela peut être long.
En tout cas, il n’était pas question pour nous d’avoir tout monté à pieds, sous cette chaleur, sans rien au bout ! La vue sur la vallée est imprenable et nous avons eu la chance de voir des aigles voler juste sous nos yeux. Un vrai spectacle, c’était magique !
Activités à faire à Rocamadour
- Manger des spécialités locales
- Prier la Vierge Noir
- Ramener un souvenir de la ville : vous aurez le choix !/li] [li]Parcourir le Chemin de Croix
- Découvrir le panoramique tout en haut du château
- Faire un tour en petit train pour connaître l’histoire et les anecdotes de la ville
- Sa balader dans la forêt des singes (Plus d’info)
- Visiter le Rocher des aigles : Parc ornithologique avec spectacles de rapaces et perroquets (Plus d’infos)
- Découvrir le Gouffre de Padirac (Plus d’info)
A savoir : Rocamadour représentait la région Languedoc Roussillon Midi-Pyrénées pour l’édition 2016 de l’émission de Le Village Préféré des Français. Les locaux, les amadouriens mais aussi un grand nombre de français se sont mobilisés pour apporter leur voix au village. Résultat : Rocamadour sort de cette compétition troisième derrière Rochefort-en-Terre (Bretagne) et Montreuil-sur-Mer (Haut de France).
A 20 minutes environ, vous pourrez découvrir le Gouffre de Padirac, mondialement connu, haut lieu de la spéléologie. Après avoir plongé dans un gouffre de 70 mètres de profondeur (cavité circulaire à ciel ouvert), la visite commence par une promenade en barque sur une rivière souterraine : inoubliable !
Accès
46500 Rocamadour
Informations
Tél de la Mairie : +33(0)5 65 33 63 26
Ouverture : Lundi – Mardi – Mercredi – Vendredi de 9h00 à 12h30
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