Lors de notre séjour à Toulouse, le week-end du 24 et 25 juin, nous avons découvert le musée des Augustins, qui n’est d’autre que le musée des beaux arts de la ville rose. Un doux moment rempli de calme et de douceur, à partager en amoureux ou en famille.
Le monastère des Augustins, d’architecture gothique et méridionale, est classé Monument historique. Il date pour l’essentiel des XIVe et XVe siècles, à l’exception du petit cloitre classique qui fut achevé en 1626. En 1793, très peu de temps après la création du musée du Louvre, le monument accueille le musée.
Les collections du musée qui comptent aujourd’hui plus de quatre mille oeuvres, se sont formées autour d’un noyau composé de saisies révolutionnaires, du fonds de l’ancienne Académie royale de peinture et de sculpture de Toulouse et des oeuvres provenant des nombreux édifices religieux détruits au XIXe siècle à Toulouse, auxquels vinrent s’ajouter les dépôts des collections nationales ainsi que les acquisitions de la ville, les legs et les dons.
Les salles de sculpture gothique des XIVe et XVe siècles
Ce sont les salles que nous n’avons pas visité : petit soucis de timing ! Cependant je peux vous dire ce qui est énoncé dans le guide à son sujet. « Ces salles révèlent toute l’originalité et la qualité de la production régionale : dans la première salle, de très belles œuvres de la fin du Moyen-Age dont l’exceptionnelle Nostre Dame de Grasse récemment restaurée. En salle centrale est présenté un ensemble de statues polychromes provenant de la chapelle de Rieux construite vers 1340 au couvent des Cordeliers.
L’église du XVe au XVIIe siècle
C’est la première salle que nous avons visité. Nous avons pu admirer des œuvres grand format des écoles françaises et étrangères de peintures du XVe au XVIIe siècle (Pérugin, Rubens, Le Guerchin, Stella…) et un ensemble de huit personnages en terre cuite provenant de Saint-Sernin. Ce sont ces sculpture qui m’ont le plus marqué. Elles sont impressionnantes et très mystérieuses. Autant vous dire que je n’étais pas sereine devant « eux ». Oui, je dis bien « eux » car ces hommes sont 5 fois plus grand que moi. Vous verriez leur taille ! C’est simple, leurs mains sont plus grandes que mes cuisses. Vous visualisez ?
La salle de sculpture romane XIIe siècle
C’est la salle que j’attendais le plus ! En cherchant sur Instagram, avec le hashtag #toulouse, je suis tombée sur une superbe photo d’une touriste entourée de lumières et de lampions, mélange de bleu, de vert et d’orange. Cela m’a tout de suite plu alors hors de question de louper ça !
Pas de mauvaise surprise en pénétrant dans la salle, ce rendu est magique et encore plus beau qu’en photo ! Les œuvres sont disposées sur des colonnes orangées qui sont disposées côte à côté, ce qui forme un remarquable ensemble.
Inaugurée en mai 2014, à l’occasion de la deuxième édition du Festival International d’art de Toulouse, la nouvelle présentation des collections d’art roman a été confié à Jorge Pardo, un artiste américain internationalement reconnu pour son œuvre colorée à la frontière de l’art, du design et de l’architecture. Son intervention dans le musée des Augustins, un travail de mise en scène autant qu’une oeuvre à grande échelle, met en exergue l’impossible neutralité du musée, révélant à la fois ce que Jorge Pardo définit comme un dispositif d’encadrement et le tissu complexe d’intéractions qui le lie aux sculptures romanes de la collection.
Pendant prêt de deux ans, en dialogue avec les équipes du Festival et celles du musée, Jorge Pardo a dessiné tous les éléments de ce nouveau décor, du carrelage aux trois modèles originaux de lampes qui permettent désormais de distinguer les ensembles de chapiteaux. A savoir que les chapiteaux (et autres sculptures) proviennent des trois principaux édifices religieux de Toulouse au XIIe siècle : le prieuré Notre-Dame de la Daurade, la basilique Saint-Sernin et la cathédrale Saint-Etienne. D’après le guide, « ce fonds de sculpture romane est sans nul doute l’un des plus riches au monde »…
Les salons de peinture du XVIIe au XXe siècle
Les salons de peinture étaient fermés au public pour cause de travaux de restauration. C’est pourquoi nous avons payé la visite 3euros au lieu de 5 euros. Dans le guide il est noté que « dans le salon rouge est réunie la peinture française du XIXe siècle (Delacroix, Ingres, Laurens) et du début du XXe siècle (Manet, Toulouse-Lautrec, Vuillard) ainsi que quelques sculptures remarquables (Rodin, Claudel, Marqueste, Pradier). Dans les salons verts et blancs on peut découvrir quelques chefs-d’oeuvres d’artistes des écoles française (Moillon, Champaigne, Valenciennes, Houdon, Pajou), italienne (Guido Reni, Crespi, Guardi) et nordique (W. Van Aelst, Brueghel, C. Van Haarleem) des XVIIe et XVIIIe siècle. La peinture toulousaine occupe là aussi une grande place avec Chalette, Tournier, les Rivalz, de Troy ou Roques ».
Le jardin & les gargouilles
Eglise du XVe au XVIIe siècle
Le petit cloitre
Salle de sculptures romanes XIIe siècle
Accès
21 rue de Metz 31000 Toulouse
Ce que nous avons aimé
L’ambiance calme et paisible
La salle mise en scène par Jorge Pardo
Le cloitre très reposant
La présence de chaises longues autour du jardin central
Infos pratiques
Le musée est ouvert tous les jours de 10h à 18h.
Nocturne le mercredi jusqu’à 21h avec concert d’orgue à 20h.
Fermé les 1er janvier, 1er mai et 25 décembre.
Visite 5€
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